• 6 mai 2009

    En Allemagne, la crise profite aux modérés

    En Allemagne, la crise profite aux modérés

    Qui gouvernera l’Allemagne après les élections législatives du 27 septembre prochain ? L’équation se résume à un jeu de deux grands (CDU/CSU et SPD), qui peuvent espérer faire autour de 30% chacun, et de trois petits (le parti libéral, le Parti vert et la gauche populiste Die Linke), chacun crédité d’environ 10 %. Cela rend les perspectives de pouvoir incertaines car ni le centre droit (CDU/CSU plus libéraux) ni le centre gauche (SPD et Verts) ne sont assurés d’une majorité.

  • 4 mai 2009

    Sarkozy a-t-il échoué ?

    Sarkozy a-t-il échoué ?

    Il y a maintenant deux ans Nicolas Sarkozy arrivait au pouvoir avec un préjugé favorable extraordinairement fort non seulement en France mais également à l’étranger. Il se faisait élire pour s’attaquer aux blocages traditionnels de la société française. La rupture annoncée a-t-elle véritablement eu lieu ? Rien n’est moins sûr.

  • 29 avril 2009

    PS : le problème avec Ségolène

    PS : le problème avec Ségolène

    Chaque jour qui passe, le Parti socialiste paraît plus incapable de gérer sa relation à Ségolène Royal. Le répit de Reims, qui a permis aux anti-ségolénistes de conserver la direction du parti, n’a été que de courte durée. Certes, la popularité et surtout la crédibilité de l’ancienne candidate socialiste à la présidence de la République sont en baisse et Martine Aubry a réussi à construire une popularité qui, jointe à l’appui de ceux, nombreux dans le parti, qui veulent faire obstacle à Ségolène Royal à tout prix, la mettent pour l’instant à l’abri d’un danger immédiat. Pour autant, le Parti socialiste est loin d’avoir résolu son problème avec Ségolène. Très loin !

  • 28 avril 2009

    Pourquoi le Net échapperait-il aux lois du marché ?

    Pourquoi le Net échapperait-il aux lois du marché ?

    L’histoire l’enseigne : nouveaux médias et utopies sociales ont partie liée. Il y a trente ans la France se passionnait pour les radios libres. Les plaidoyers étaient vibrants : les émetteurs répondaient aux attentes de la jeunesse et à son idéal de liberté, son goût pour l’échange, son appétence pour de nouvelles expressions culturelles etc. C’est en tout cas ce que l’on croyait… avant que ces radios soient happées par les lois du marché. Le même destin n’attend-il pas le Net ?

  • 27 avril 2009

    Européennes 2009 : où vous situez vous ?

    EU Profiler, développé par Alexander Trechsel du European University Institute de Florence, vous permet de vous situer sur un axe pro/anti-européen et un axe droite/gauche. Si les partis nationaux ne vous conviennent pas, vous pouvez aussi trouver l'âme sœur (politique) dans un autre pays…

  • 24 avril 2009

    Fallait-il vraiment assouplir les règles comptables ?

    Fallait-il vraiment assouplir les règles comptables ?

    Lors de sa réunion du 2 avril dernier, le Financial Accounting Standards Board (FASB, organisme qui établit les normes comptables aux Etats-Unis) a une fois encore assoupli les règles de la valorisation des actifs sur la base de leur valeur de marché (mark-to-market). Cette décision a suivi une réunion de la Commission parlementaire, le Financial Services Committee du Congrès américain (HFSC), dont on peut se demander si ce n’est pas une filiale à 100% de l’American Bankers Association : le 12 mars, le HFSC demandait au FASB de réviser sa doctrine sur la juste valeur dans les marchés inactifs, l'avertissant que s’il ne se montrait pas suffisamment accommodant, le Congrès légiférerait et accorderait aux banques zombies ce qu’elles demandent. Tout cela va-t-il dans le bon sens ? Résolument, non. Explications.

  • 22 avril 2009

    La contre-présidente

    La contre-présidente

    Le président Sarkozy a-t-il réellement tenu les propos que l'on lui prête sur M. Zapatero ? Ségolène Royal a-t-elle eu raison de demander pardon à ce même M. Zapatero que le président de la République aurait offensé ? Ces deux questions que tout le monde se pose n'ont en réalité aucune d'importance. Les propos supposés du chef de l'État n'ont pas de valeur officielle. Ils n'auront de ce fait aucune conséquence sur les relations franco-espagnoles. À la différence du discours de Dakar qui avait lui un contenu officiel, les propos tenus à l'Élysée n'ont qu'une teneur privée. Quitte à rompre avec le conformisme ambiant, les propos du chef de l'État ne peuvent nullement être assimilés à un dérapage. Si dérapage il y a eu, il émane de ceux qui se sont crus obligés de contrevenir à des usages républicains élémentaires en rendant publics des propos privés. Mais si tout ceci n'a aucune importance, pourquoi donc continuer à en parler ? Pour une raison simple. Parce que derrière la récidive calculée de Mme Royal, se dégage en réalité une manière pour elle de s'opposer à M. Sarkozy.

  • 20 avril 2009

    De Marx ils ont surtout retenu la notion de capital...

    De Marx ils ont surtout retenu la notion de capital...

    Pour une fois, les élections législatives moldaves du dimanche 5 avril ont suscité un intérêt dépassant les frontières de cette ancienne république soviétique, du fait des manifestations sur la grande place de la capitale. Cette consultation s'avère importante dans la mesure où ce pays coincé entre la Roumanie et l'Ukraine conserve un avenir incertain à plusieurs niveaux et reste en quête d'arrimage géopolitique entre l'UE et la Russie.

  • 17 avril 2009

    Faut-il encourager la participation salariale ?

    Faut-il encourager la participation salariale ?

    Le président Sarkozy prend toute idée qui lui paraît bonne pour l’occasion, quitte à en changer quand l’occasion change. La dernière dont il s’est saisi est la « règle des trois tiers ». Ecoutons-le, lors de son émission télévisée du 5 février : « Cela fait bien longtemps que je pense que la règle des trois tiers est une bonne règle. (...) Sur 100 de bénéfice, il devrait y en avoir 33 qui reviennent au salarié, 33 qui vont directement dans la poche de l'actionnaire et 33 qui servent à être réinvestis dans l'entreprise parce qu'une entreprise, cela doit investir pour continuer à être compétitif. » Sur le tiers pour les salariés, il y a du chemin à faire. Pour 2007, l’INSEE chiffre à 52% la part conservée par l'entreprise, 42% celle versée aux actionnaires et 6% celle distribuée aux salariés. Cette part n’est nullement stable. Elle était de 9% en 2006, ce qui ne doit pas étonner sachant que ni les formules d’intéressement ni celles de participation ne sont exactement assises sur le bénéfice net. Faut-il d’ailleurs qu’elles le soient ? C’est la première question à se poser.

  • 14 avril 2009

    Le monde après le G20

    Le monde après le G20

    Si l’on attendait du sommet de Londres qu’il mette fin à la crise par de mâles décisions qui auraient tout à la fois restauré la confiance, puni les coupables, et établi les règles de fonctionnement d’un nouveau monde, on peut être déçu. En revanche, si l’on était resté sur le pâle résultat du précédent sommet, animé de bonnes intentions, mais pauvre en décisions concrètes, on est agréablement surpris. Laissant de côté leurs désaccords, les dirigeants du G20 ont concentré leur tir sur les points de rupture de l’économie mondiale : les pays présentant de forts risques de crise de balance des paiements, et le financement du commerce mondial. Ils ont voté leur confiance aux institutions de Bretton Woods et leur ont donné une nouvelle légitimité. Ce faisant, ils ont augmenté la probabilité d’une sortie de récession dans les 12 mois à venir, et réduit celle d’un enlisement déflationniste.

  • 10 avril 2009

    Hadopi : pourquoi la main tremble

    Hadopi : pourquoi la main tremble

    Aux dernières nouvelles, Hadopi aurait coulé, mais ne serait pas encore noyée. Cette loi qui vise à imposer une " riposte graduée " au téléchargement illégal de musiques et de films sur Internet navigue depuis des mois comme un radeau de la méduse. Face à ce projet la riposte des internautes n'est en rien graduée. Elle est cinglante. Aucune surprise : à chaque tentative d'introduire de la régulation dans la Toile (protection des enfants, régulation de la publicité et maintenant téléchargement illégal), l'armée des fournisseurs d'accès, des hébergeurs et des internautes avance en front uni. Les arguments se répètent : toute intrusion du Web est attentatoire aux libertés (" une loi qui fait fliquer tout ce que vous faites sur Internet ", dit un contempteur de Hadopi), vouée à l'échec car aisément déjouée par la technique, ruineuse pour l'État qui devra la faire respecter. Mais le plaidoyer qui enrubanne fastueusement tous les autres, c'est le tort porté à la jeunesse. Les jeunes, enthousiastes d'un Internet aux contenus libres et gratuits, forment une bastille que nul politique ne saurait raisonnablement affronter.

  • 9 avril 2009

    Le principe de précaution étendu à la grève

    Le principe de précaution étendu à la grève

    À côté des grèves qui touchent des entreprises en difficulté et la mise en œuvre de plans sociaux – des grèves parfois très radicales dans la forme – se développe depuis le 29 janvier un mouvement de manifestations réunissant l’ensemble des organisations syndicales sur le thème de la défense de l’emploi et du pouvoir d’achat face à la crise économique que le monde connaît aujourd’hui. Pourtant, dans l’Union européenne les mobilisations massives que connaît aujourd’hui la France font souvent figure d’exception.

  • 7 avril 2009

    La valse des patrons

    La valse des patrons

    Depuis 18 mois c’est la valse des patrons. Patrons démis nuitamment comme Christian Streiff, sans même un communiqué d’éloges, patrons victimes de « board coups » au cœur du capitalisme de connivence comme Thierry Morin, patrons démis par l’État au nom de la crise et du principe de responsabilité comme Rick Wagoner de GM aux États-Unis, le phénomène est suffisamment massif et rare pour qu’on s’y arrête. S’agit-il d’une accélération justifiée par temps de crise ? Ou au contraire d’un phénomène générationnel, d’un passage de témoin classique ? S’agit-il enfin d’une évolution dans la corporate governance favorisée par l’arrivée des fonds activistes ?

  • 6 avril 2009

    Future régulation financière : deux règles simples

    Future régulation financière : deux règles simples

    Les membres du G20 ont convergé sur des objectifs ambitieux en matière de régulation financière. Il faut désormais trouver des règles pour que ne se reproduisent pas les désastres financiers comme celui généré par les fameux dérivés de crédits échangés de gré à gré (CDS). Nous proposons ici deux règles certes drastiques mais simples et directement applicables qui pourraient avoir un impact considérable.

  • 3 avril 2009

    Le secret bancaire suisse a-t-il un avenir ?

    Le secret bancaire suisse a-t-il un avenir ?

    Le sommet du G-20 à Londres à remis de nouveau sur le tapis la question des paradis fiscaux. Ce sujet ne peut à l’évidence pas laisser la Suisse indifférente. Dans ce contexte que va devenir le fameux secret bancaire helvétique ?

  • 1 avril 2009

    Crise : usual suspects

    Crise : usual suspects

    La crise actuelle sera probablement l’une des plus coûteuses de notre histoire et chacun souhaite réformer le système pour que cela n'arrive plus. Encore faut-il que cet effort soit bien dirigé. Trois idées erronées pourraient mener à un programme de réforme désastreux : la crise aurait été causée par les déséquilibres de comptes courants et en particulier par les flux monétaires des marchés émergents vers les États-Unis ; la crise aurait été causée par une politique monétaire laxiste aux États-Unis ; la crise aurait été causée par l'innovation financière.

  • 31 mars 2009

    Pourquoi les grands patrons sont-ils si bien payés?

    Pourquoi les grands patrons sont-ils si bien payés?

    Les scandales autour des rémunérations ou des indemnités versées aux dirigeants de grandes entreprises se multiplient. L’idée que le patron d’une firme qui fait appel à l’aide publique ou supprime massivement des emplois puisse bénéficier de plusieurs millions d’euros de bonus ou de parachute doré choque. Mais il a fallu une crise grave pour que ces revenus considérables fassent véritablement débat. La connaissance récente de ce qui relevait autrefois du secret des affaires n’avait jusqu’alors guère suscité de réactions. Selon une justification régulièrement donnée, il n’y aurait aucune raison qu’un patron d’une entreprise du CAC 40 gagne moins qu’une vedette du sport, du cinéma et de la chanson ; lui aussi appartiendrait à une élite issue d’une sélection très étroite.

  • 29 mars 2009

    L’affaire Al-Bashir

    L’affaire Al-Bashir

    La décision de la Cour Pénale Internationale (CPI) de délivrer un mandat d’arrêt à l’encontre du chef d’Etat soudanais Omar Al-Bashir a fait la une des média. C’est la première fois qu’un chef d’Etat en exercice risque d’être poursuivi devant une instance judiciaire internationale pendant qu’il est en poste. Certes, au cours de l’histoire d’autres chefs d’Etat se sont assis sur le banc des accusés : Milosevic devant le Tribunal pour la ex-Yougoslavie ; Charles Taylor devant la Cour Spéciale pour la Sierra Leone et, en remontant en peu dans le temps, l’Amiral Dönitz (le successeur de Hitler) à Nuremberg. Quand ces chefs d’Etat ont été appelés à répondre de leurs agissements devant un Tribunal international ils étaient tous déchus. Cette fois-ci le droit semble s’en prendre à ceux qui ont encore le pouvoir et non pas à ceux qui l’ont perdu. C’est plutôt bon signe.

  • 28 mars 2009

    Faut-il une nouvelle monnaie internationale ?

    Faut-il une nouvelle monnaie internationale ?

    La Banque centrale de Chine vient d’appeler de ses voeux la création d'une nouvelle monnaie de réserve internationale. Un tel changement aiderait-il à résoudre la crise ?

  • 27 mars 2009

    Comment dialoguer avec Damas ?

    Comment dialoguer avec Damas ?

    Comment dialoguer avec Damas ? Alors que l’administration américaine examine ses options, apparemment persuadée qu’un rapprochement américano-syrien et un accord syro-israélien peuvent fondamentalement modifier la donne régionale, l’expérience française offre des leçons à méditer. Après une période de rupture et de confrontation particulièrement vives entre Paris et Damas, les retrouvailles se sont avérées incertaines et difficiles, malgré l’avènement d’un président français atypique, disposé au dialogue, soucieux de se démarquer de l’héritage de son prédécesseur et préférant le pragmatisme à l’idéologie.