• 6 mai 2013

    La BCE peut plus mais pas tout…

    La BCE peut plus mais pas tout…

    La BCE vient de baisser ses taux. Mais le mouvement est modeste et les marges de manœuvre quasi inexistantes. Maintenant que la récession est installée en Europe, la BCE doit aller plus loin, bien plus loin.

  • 2 mai 2013

    Parti socialiste : la fuite en arrière

    Parti socialiste : la fuite en arrière

    Même pour des observateurs avertis l’évolution actuelle du parti socialiste ne peut que laisser stupéfait. Certes, il y a toujours eu dans ce parti une tendance à l’euroscepticisme contre l’Europe libérale – on disait dans les années soixante-dix l’Europe germano-américaine. Rappelons nous 2004-2005. Mais, depuis l’élection de François Hollande les choses se sont aggravées, aboutissant aujourd’hui à une situation où le Parti socialiste semble avoir abandonné toute ambition sérieuse de soutenir son propre gouvernement dans ses tentatives de réforme.

  • 29 avril 2013

    La France malade de sa fiscalité

    La France  malade de sa fiscalité

    La France est un des pays de l’OCDE qui a connu, pendant ces derniers vingt ans, la croissance la plus faible du PIB réel par habitant. Cette mauvaise performance économique s’explique par des faiblesses structurelles dans de nombreux domaines, y compris la fiscalité. Le niveau très élevé des prélèvements obligatoires (43% du PIB en 2010) mais aussi la structure du système fiscal français pèsent lourdement sur l’économie.

  • 31 mars 2013

    Et si Hollande n’avait pas raison…

    Et si Hollande n’avait pas raison…

    François Hollande a parlé haut et clair : il n'entend pas mener les politiques d’austérité recommandées par les gardiens du « camp de redressement européen ». Il n’entend pas davantage faire les réformes structurelles prescrites par l’OCDE et le FMI ni charger la barque fiscale des Français au-delà de ce qui a été déjà décidé en 2012/2013. Son objectif est le soutien de l’activité et la préservation de l’emploi. Il ne respectera donc pas la trajectoire de réduction des déficits en 2013 et pas davantage en 2014. A l'inverse, il entend poursuivre sa politique des petits pas fondée sur une réduction modérée des dépenses publiques, sur un échenillage des prestations familiales, sur des réformes limitées et consensuelles du marché du travail et sur un mini-aménagement du millefeuille territorial accepté par les élus locaux. Charles Wyplosz a défendu ici les vertus de l’inaction. Mais être l’homme qui diffère la baisse sensible les déficits ne vaut pas brevet de responsabilité. Qu’on en juge.

  • 26 février 2013

    Pour une rigueur sans austérité

    Pour une rigueur sans austérité

    Ce fut d’abord la Cour des Comptes  qui l’a dit : non, la France n’atteindra pas les 3% du PIB pour son déficit 2013. Puis ce fut le FMI. Maintenant c’est la Commission européenne qui annonce ses propres chiffres. Pourquoi l’objectif ne sera-t-il pas atteint ? On va nous dire que c’est parce que la croissance est moins rapide que prévu. C’est exact, mais cela soulève deux questions. Pourquoi la croissance est-t-elle si faible, voire négative ? Pourquoi ne l’a-t-on pas prévu ? La réponse à la première question est : la politique d’austérité. La réponse à la seconde : la dénégation des effets contractionnistes de l’austérité.

  • 29 janvier 2013

    Too big to fail : où en sommes-nous ?

    Too big to fail : où en sommes-nous ?

    C’est au moment où on a laissé une des banques dites « trop grosses pour faire faillite » mettre la clé sous la porte que la crise américaine des subprimes est devenue mondiale. Mais le « too-big-to-fail » est loin d'avoir disparu malgré les  efforts de réforme de ces dernières années. Il est important d’en être conscient. Et ce verdict, pessimiste, n'est pas simplement le mien. C'est aussi celui du marché.

  • 15 janvier 2013

    Le bilan économique de Mario Monti

    Le bilan économique de Mario Monti

    Un an après sa prise de fonction, la Présidence du Conseil publiait un propos d’étape privilégiant cinq mots : crédibilité, cohésion, responsabilité, légalité et perspective. La classe politique et la presse italienne et internationale ont marqué l’événement soit pour louer sans réserves les succès du professore, soit pour relativiser son bilan économique. Quelques jours après, le parti fondé par Silvio Berlusconi mettait en cause la majorité. Son leader Angelino Alfano fustigeait la récession,  le chômage, l’augmentation de la fiscalité, la réduction des dépenses publiques et la croissance de la dette… la conjonction de ces reproches ayant eu pour effet d’exaspérer le chef du gouvernement qui répliqua par l’annonce imprévue de sa démission.

  • 4 janvier 2013

    La compétitivité est aussi un business !

    La compétitivité est aussi un business !

    Cela ne se discute pas: la France ne tient pas le rythme international en matière de productivité internationale et son industrie s’étiole. Il est donc urgent de prendre les mesures qui s’imposent pour redresser la situation. Nous avons d’ailleurs un ministère entièrement consacré à cette tâche prioritaire. Et si tout ceci n’était qu’une vaste exagération ? Ces milliards gaspillés à résoudre un problème qui n’existe pas ne sont pas perdus pour tout le monde, bien sûr.

  • 18 décembre 2012

    La Fed se fait enfin comprendre…

    La Fed se fait enfin comprendre…

    Tout le monde connaît cette boutade d'Alan Greenspan à propos de la politique monétaire américaine : « Si vous m’avez compris, c’est que je me suis mal exprimé. » Les intentions de la Fed devaient rester frappées au sceau de l’incertitude ou de l'ambiguïté. Son successeur agit différemment en recherchant de nouveaux modes de stimulation économique dans un contexte de taux d'interêt presque nuls. Outre le lancement d’un nouveau programme de rachats d’obligations du Trésor américain à long terme, son comité de politique monétaire (FOMC) a décidé de lier le maintien de son taux d’intérêt directeur à trois conditions : maintien du taux de chômage au-dessus de 6,5%, perspectives d’inflation à moyen terme ne déviant pas de plus d’un demi-point par rapport à son objectif de 2, % fixé par le Comité, attentes inflationnistes à plus long terme stables. La surprise a été que Ben Bernanke, le président de la Fed, conditionne désormais le relèvement du taux directeur à l’évolution des conditions économiques plutôt qu’à une date de référence : mi-2015.

  • 29 novembre 2012

    Faut-il nationaliser Mittal ?

    Faut-il nationaliser Mittal ?

    La nationalisation d’une entreprise localisée sur le territoire national est parfaitement légale dès lors qu’une loi est votée et qu’une indemnisation est prévue. Le périmètre de l’activité nationalisée est facilité par l’existence d’une entité juridique contrôlant l’ensemble des activités du site de Florange. Le gouvernement peut donc soumettre au Parlement une loi et il aura la majorité nécessaire pour la faire adopter. Mais est-ce la bonne solution ? C’est toute la question aujourd’hui.

  • 21 novembre 2012

    La France est-elle vraiment l’homme malade de l’Europe ?

    La France est-elle vraiment l’homme malade de l’Europe ?

    L’hebdomadaire The Economist l’a dit, la presse et les milieux économiques allemands en débatent quotidiennement, le FMI s’en inquiète ouvertement. Après l’Espagne ce sera l’Italie, et après l’Italie c’est la France qui entrera en crise de la dette publique. Ce pourrait être alors la fin de l’euro, parce que la France, c’est trop gros, et parce que la France pourrait entraîner l’Allemagne si d’aventure elle essayait de sauver la France. Que penser de cette montée d’angoisse ?

  • 8 novembre 2012

    Gallois, la gauche et la compétitivité

    Gallois, la gauche et la compétitivité

    Avec la publication du rapport Gallois, François Hollande était confronté à un triple problème : que faire d’un rapport qui réfute la doxa socialiste sur les problèmes de compétitivité, quel parti en tirer en termes de politiques publiques, comment inscrire l’action nécessaire dans le contexte politique et économique dégradé de novembre 2012. Comment interpréter la réponse donnée à ces trois questions ?

  • 6 novembre 2012

    L’aggiornamento socialiste, une nécessité absolue

    L’aggiornamento socialiste, une nécessité absolue

    Quelles que soient les décisions prises aujourd’hui, la question se pose de la capacité de la gauche en général, et du PS en particulier, à assumer une politique économique réaliste, rompant avec la stratégie keynésienne de la demande et optant clairement pour la stratégie de l’offre adoptée et appliquée avec succès par les social-démocraties de l’Europe du nord.

  • 22 octobre 2012

    Les Français sont-ils dans le déni ?

    Les Français sont-ils dans le déni ?

    Un climat anti-entreprise flotte sur Paris. Du «Casse-toi riche con!» de Libération à l’augmentation programmée jusqu’à 60% de la taxation des plus-values de cession, un désamour s’est installé entre la gauche et l’entreprise. Quelles que soient les arrière-pensées politiques qui ont pu la motiver, la révolte des «pigeons» souligne le grand écart entre la complexité du monde économique d’aujourd’hui et une conception archaïque de l’entreprise présente dans le discours ambiant, relayée, voire durcie par le gouvernement actuel et surtout enkystée dans la législation.

  • 9 octobre 2012

    Pigeons volent…

    Pigeons volent…

    Le gouvernement est dans l’embarras : peut-on trouver gens plus sympathiques que les fondateurs de start-up ? Manifestement non : d’où la gêne quand ceux-ci s’insurgent contre le projet de loi de finances qui taxe de même façon au barème de l’impôt sur le revenu, les revenus du travail et les plus-values de cession. Alors ?

  • 27 septembre 2012

    Duflot : un coup d’épée dans l’eau ?

    Duflot : un coup d’épée dans l’eau ?

    En France, chaque ministre du logement veut sa loi pour promouvoir le logement. Mme Duflot ne fait pas exception. Destiné à prendre le relais du Scellier, son projet de dispositif subventionne fiscalement les particuliers achetant un logement neuf dans un but locatif. Il est un peu plus généreux que le Scellier (la  réduction d’impôt est de 17 à 20% valable de 9 à 12 ans, contre de 13 à 17% pour le Scellier), mais un peu plus contraignant, touche écologique oblige, sur les caractéristiques énergétiques des logements éligibles et, touche sociale cette fois, sur la taille et donc le niveau de revenu des locataires potentiels. Disons-le après tous les spécialistes du logement : fausse route !

  • 11 septembre 2012

    BPI : une solution en quête de problèmes

    BPI : une solution en quête de problèmes

    Le projet de création d’une Banque publique d’investissement (BPI) regroupant dans un premier temps des organes de crédit et d’investissement, nationaux et régionaux, et dans un deuxième temps des guichets d’assurance et d’aide à l’export est le type même de la solution en quête d’un problème. Avec la BPI, on prétend créer du neuf avec de l’existant sans moyens supplémentaires pour remplir des missions contradictoires avec des acteurs qui poursuivront leurs logiques spécifiques. Avec la BPI régionalisée réclamée par les hiérarques régionaux du PS, on risque fort de créer en France l’équivalent des Landesbanken et des Cajas au moment où elles s’effondrent dans leurs pays respectifs. Enfin avec l’apport programmé d’Ubifrance et de la Coface à la BPI régionalisée, on s’apprête à émietter un appareil de soutien à l’exportation déjà sous-dimensionné alors que la France voit ses parts de marché à l’export s’effondrer.

  • 10 septembre 2012

    BCE : les dessous d’un choix

    BCE : les dessous d’un choix

    Lors de sa réunion du 6 septembre, la BCE a annoncé un programme de soutien inattaquable par les marchés: elle promet des achats de dette illimités si un pays voit ses taux s’envoler. La baisse des taux qui a suivi ces annonces a été spectaculaire. Il y a dans ces nouvelles mesures une certaine ressemblance avec les politiques monétaires des banques centrales américaine et anglaise, qui rachètent depuis longtemps la dette publique de leur pays dans le but de faire baisser les taux, et avec succès. Mais est-ce que la BCE espère piloter les reformes économiques de la zone euro, ou simplement assurer la stabilité de la zone euro?

  • 3 septembre 2012

    Un tunnel peut en cacher un autre

    Un tunnel peut en cacher un autre

    On savait bien que le plus difficile pour François Hollande n’était pas de se faire élire mais de prendre le pays en charge à un moment extraordinairement difficile sur le plan économique. Son silence sur ces questions durant la campagne pouvait soit être de la tactique politique, soit l’absence de plan stratégique. Quatre mois après son élection, il n’a pas encore articulé sa vision d’une crise qui ne cesse de s’aggraver dans la zone euro. En mettant bout à bout les petites phrases des uns et des autres, on sent le débat et, peut-être la direction dans laquelle Hollande semble se diriger, et ce n’est pas très rassurant.

  • 18 juillet 2012

    Les enjeux sociaux du très haut débit

    Les enjeux sociaux du très haut débit

    Depuis dix ans, les appétences des populations en faveur des technologies de l’information et de la communication (TIC) se sont accrues. Sur cette période, le nombre d’internautes en France a été multiplié par quatre. Le secteur des TIC représente huit millions d’emplois et 6 % du PIB de l’UE. Mais ni la France ni l’Europe ne paraissent disposer d’une stratégie cohérente et efficace pour déployer les infrastructures nécessaires aux usages qui se généralisent.