• 28 janvier 2011

    Les Arabes jouent-ils aux dominos ?

    Les Arabes jouent-ils aux dominos ?

    Contrairement aux apparences, l’Égypte n’est pas la Tunisie. Pourquoi ? Parce que la séquence manifestations-départ de Ben Ali, que l’on ne peut s’empêcher de mettre en avant et que les manifestants égyptiens ont en tête, n’est pas une séquence complète. La séquence complète est : manifestations-refus d’intervenir de l’armée-départ de Ben Ali. Quant à l’opération complète, elle s’apparente pour l’instant à une tentative du régime de survivre, moyennant le départ de Ben Ali et un certain nombre de réformes.

  • 24 janvier 2011

    Tunisie : « Oui mais nous ne savions pas ! »

    Tunisie : « Oui mais nous ne savions pas ! »

    Quand sonnera l’heure du bilan de la politique étrangère de Nicolas Sarkozy, l’affaire tunisienne pèsera sans doute assez lourd. À tort ou à raison elle aura révélé l’immobilisme préoccupant de notre politique arabe. Parmi les explications avancées pour justifier une attitude pour le moins complaisante vis-à-vis du régime de Tunis, figure le fameux « Oui mais nous ne savions pas... » Vraiment ?

  • 14 janvier 2011

    La Tunisie et la tragédie arabe

    La Tunisie et la tragédie arabe

    Les régimes répressifs ne sont pas l’apanage du seul monde arabe. Les régimes prédateurs ne sont pas non plus spécifiques à cette région du monde. En revanche, l’existence de régimes systématiquement répressifs, inefficaces et tous marqués au sceau d’une longévité politique exceptionnelle est bel et bien la marque de fabrique des pays arabes. De ce point de vue, les graves émeutes qui secouent la Tunisie et de manière plus endémique l’Algérie ne sont que l’expression de cette réalité.

  • 9 décembre 2007

    Commerce mondial : pourquoi l'Afrique est-elle marginalisée ?

    Commerce mondial : pourquoi l'Afrique est-elle marginalisée ?

    Au moment où s'ouvre le sommet Europe-Afrique de Lisbonne  il est opportun de s'interroger sur  la capacité de l'Afrique à tirer son épingle du jeu dans le commerce mondial. Dans le débat sur les mérites respectifs de l'aide et du commerce, ceux qui considèrent que l'aide est inefficace soutiennent en effet que les perspectives africaines en matière de commerce sont réelles ; ou en tout cas qu'elles pourraient être améliorées en jouant sur l'accès au marché, principalement via des préférences discriminatoires vis-à-vis du reste du monde.

  • 15 novembre 2007

    Le bon usage de l'aide au commerce

    Le bon usage de l'aide au commerce

    « L'aide au commerce » n'est pas la solution miracle pour le développement et la mondialisation. Economistes et décideurs doivent regarder de plus près la conception spécifique de chaque mesure, évaluer son impact potentiel sur les termes de l’échange et considérer le couple spécifique donateur/bénéficiaire.

  • 25 octobre 2007

    Commerce : que faire avec l’Afrique ?

    Commerce : que faire avec l’Afrique ?

    En vertu des accords de Cotonou signés en 2000 et ayant permis à l’Union européenne et aux pays Afrique-Caraïbe-Pacifique (ACP) d’obtenir une clause d’exemption temporaire des règles de l’OMC en 2001, l’Union et les ACP sont tenus de conclure un accord de libre-échange d’ici le 31 décembre. Jusqu’à la fin de l’année, le régime douanier préférentiel accordé par l’UE aux ACP peut donc rester discriminatoire, contrairement aux règles multilatérales. Un pays aussi pauvre ou plus pauvre qu’un ACP n’a pas droit aux mêmes conditions d’accès au marché européen simplement parce qu’il n’est pas un ACP. Cela laisse quand même beaucoup de pauvres en dehors du dispositif de Cotonou (succédant aux accords de Lomé) censé promouvoir le développement. Et ceci même si deux dispositifs parallèles existent, le Système de préférences généralisé (SGP) et l’accord Tout sauf les armes (TSA) ouvert aux seuls Pays les moins avancés (PMAs).

  • 8 septembre 2007

    Pourquoi l'Afrique intéresse les marchés financiers

    Pourquoi l'Afrique intéresse les marchés financiers

    L'Afrique est plus souvent associée aux flux de capitaux liés à l'aide internationale qu'à ceux en provenance des fonds d'investissements privés internationaux. Imagine-t-on les fonds mutuels anglo-saxons, les véhicules financiers de private equity ou encore les sulfureux hedge funds, se ruer vers le continent noir ? C'est pourtant ce qui est en train de se passer.

  • 4 février 2007

    Messieurs les producteurs de coton : encore un effort!

    Messieurs les producteurs de coton : encore un effort!

    Le dossier du coton a pris une place très importante dans les négociations commerciales multilatérales. Le 31 avril 2003, quatre pays producteurs (Bénin, Burkina Faso, Tchad et Mali) avaient déposé une proposition jointe auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour que le soutien domestique donné par les Etats-Unis, l’Union européenne et la Chine à leurs producteurs soit éliminé et pour qu’avant prise d’effet de cette décision, ces pays reçoivent une compensation financière. Cette initiative fut beaucoup commentée, aussi bien par des institutions internationales que par des organisations non gouvernementales. D’aucuns lui attribuent un rôle important dans l’échec de la ministérielle de Cancún.

  • 19 décembre 2006

    La Chine à la conquête de l'Afrique

    La Chine à la conquête de l'Afrique

    L'importance croissante des investissements chinois en Afrique relève d'une stratégie économique mais aussi géopolitique. La Chine offre au continent noir un modèle de développement alternatif qui reconfigure profondément les équilibres de l'économie mondiale.