Antoine Bouët edit

Professeur à l'université de Bordeaux et directeur de recherche à l'IFPRI (Washington, DC) Écrivez à Antoine Bouët
  • 20 décembre 2017

    Sauvons le système commercial multilatéral!

    Sauvons le système commercial multilatéral!

    Depuis l’élection de Donald Trump, le gouvernement américain multiplie les déclarations contre l’Organisation mondiale du commerce (OMC), et fait de l’Organe de règlement des différends (ORD), sa cible privilégiée et la cause d’un possible retrait américain. Il faut tout faire pour sauver cette architecture qui soutient, à son bénéfice, le système international du commerce et protège les petits pays de l’arbitraire des grands…

  • 29 septembre 2017

    Sécurité alimentaire et commerce international

    Sécurité alimentaire et commerce international

    On déplore 815 millions de personnes sous-alimentées dans le monde en 2016, soit 38 millions de plus qu’en 2015. Cette augmentation récente semble marquer une halte dans la dynamique qui a vu la part de la population mondiale affectée par la faim passer de 17,5% à 11% en 20 ans, alors même que la globalisation qui a soutenu cette dynamique est remise en question.

  • 14 juin 2017

    Make America (et ses partenaires commerciaux) Lose Again!

    Make America (et ses partenaires commerciaux) Lose Again!

    Une nouvelle guerre commerciale, initiée par le gouvernement américain, ferait-elle encore perdre les Etats-Unis ? Et quelles pourraient être les conséquences pour leurs partenaires commerciaux ?

  • 1 octobre 2009

    Faut-il conclure le cycle de Doha ?

    Faut-il conclure le cycle de Doha ?

    Il y a quelques mois beaucoup d’observateurs s’inquiétaient du risque de protectionnisme. Dans le contexte de crise économique mondial depuis octobre 2008, chaque gouvernement serait tenté de recourir à l’arme protectionniste, quitte à pénaliser ses voisins. L’interdépendance des économies pourrait alors conduire à une série de représailles et de contre-représailles, nuisible au bout du compte à l’économie mondiale et à chacune de ses composantes. Aujourd’hui il apparaît que le commerce mondial reprend doucement et que le recours au protectionnisme n’a finalement pas eu lieu de manière significative. Les États ont essayé de réagir à la crise en privilégiant la coopération commerciale au repli protectionniste. Faut-il alors soutenir une conclusion du Doha Round, cycle de négociations commerciales multilatérales organisé par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et qui impliquerait une nouvelle libéralisation multilatérale du commerce ?

  • 25 mars 2009

    À trop crier au loup, on en voit le museau

    À trop crier au loup, on en voit le museau

    Faut-il craindre un retour du protectionnisme ? En 1929, la Ligue des Nations, comme le G20 aujourd’hui, avait appelé à adopter une trêve tarifaire pour les deux ou trois ans à venir. L’histoire montre que ce type de déclarations n’engage personne, y compris ceux qui les font. En attendant, il est normal de rester vigilant mais il ne faut pas décrier un protectionniste aujourd’hui chimérique, au risque de perdre toute pertinence dans les débats à venir. Comme nous l’enseigne Esope, à trop crier au loup, on en voit le museau.

  • 13 janvier 2009

    La libéralisation du commerce est-elle nécessaire ?

    La libéralisation du commerce est-elle nécessaire ?

    Le 12 décembre dernier, Pascal Lamy, directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), notait qu’ « il n’y avait pas actuellement de volonté politique suffisamment forte dans le monde pour effectuer le dernier pas qui permettrait de conclure le Cycle actuel de négociations commerciales internationales ». Après sept années de négociations, des oppositions existent encore sur les modalités, c’est-à-dire les propositions concrètes que les pays membres de l’OMC devront mettre en œuvre au terme de cette négociation. La crise semble par ailleurs encourager des velléités protectionnistes. Faut-il craindre une guerre commerciale ? Les risques afférents suggèrent que l’idée même de l’OMC est aujourd’hui en jeu. On peut pourtant voir dans ces règles communes un véritable bien public international.

  • 3 décembre 2008

    Trade as an international public good

    Trade as an international public good

    After seven years of negotiations, the World Trade Organization (WTO) mini-ministerial meeting held in Geneva last July did not manage to close the gap between delegations to reach a final agreement on the Doha round liberalization modalities. Conflicts still exist on several issues regarding the disciplines that both developed and developing countries should make. Traditional impact studies aim to assess the potential gains of Doha negotiations by comparing the consequences of the negotiation modalities to the status quo (baseline). Therefore, the cost of a failure of the negotiations is just an opportunity cost: the unrealized gains. However, this approach may underestimate the real losses associated with a failure of the DDA. Such a drastic event will make the business as usual assumption uncertain: the status quo is not a long-term perspective for trade policies.

  • 3 décembre 2008

    Trade as an international public good

    Trade as an international public good

    After seven years of negotiations, the World Trade Organization (WTO) mini-ministerial meeting held in Geneva last July did not manage to close the gap between delegations to reach a final agreement on the Doha round liberalization modalities. Conflicts still exist on several issues regarding the disciplines that both developed and developing countries should make. Traditional impact studies aim to assess the potential gains of Doha negotiations by comparing the consequences of the negotiation modalities to the status quo (baseline). Therefore, the cost of a failure of the negotiations is just an opportunity cost: the unrealized gains. However, this approach may underestimate the real losses associated with a failure of the DDA. Such a drastic event will make the business as usual assumption uncertain: the status quo is not a long-term perspective for trade policies.

  • 26 septembre 2008

    Les nouvelles stratégies de l'OMC

    Les nouvelles stratégies de l'OMC

    Le cycle de négociations commerciales mené sous l’égide de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) semble dans l’impasse. En témoigne l’échec partiel de la réunion de Genève tenue du 21 au 27 juillet 2008. Une question peu traitée et pourtant essentielle porte sur l’aspect stratégique de ces négociations.

  • 21 avril 2008

    Les biocarburants sont-ils coupables ?

    Les biocarburants sont-ils coupables ?

    La croissance des prix des produits agricoles de base est un véritable motif d’inquiétude pour les pays en développement. L’indice des prix alimentaires de la FAO a crû de presque 40% en 2007, et encore de 50% sur les trois premiers mois de 2008. Le développement de la filière des biocarburants est-il responsable de la montée des prix alimentaires, et donc des « émeutes de la faim » ? Rien n’est moins sûr car il n’y a pas un seul facteur à l’origine de la flambée des prix agricoles.

  • 20 février 2008

    OMC : la percée Falconer

    OMC : la percée Falconer

    Parmi les sujets qui fâchent à l’OMC et qui expliquent le blocage des négociations figure la question de ce que les spécialistes appellent l’accès au marché, c’est-à-dire la réduction des barrières tarifaires sur les produits importés. La seconde proposition Falconer, mise sur la table le 8 février dernier, offre des solutions nouvelles pour débloquer la négociation.

  • 9 décembre 2007

    Commerce mondial : pourquoi l'Afrique est-elle marginalisée ?

    Commerce mondial : pourquoi l'Afrique est-elle marginalisée ?

    Au moment où s'ouvre le sommet Europe-Afrique de Lisbonne  il est opportun de s'interroger sur  la capacité de l'Afrique à tirer son épingle du jeu dans le commerce mondial. Dans le débat sur les mérites respectifs de l'aide et du commerce, ceux qui considèrent que l'aide est inefficace soutiennent en effet que les perspectives africaines en matière de commerce sont réelles ; ou en tout cas qu'elles pourraient être améliorées en jouant sur l'accès au marché, principalement via des préférences discriminatoires vis-à-vis du reste du monde.

  • 22 octobre 2007

    Why is Africa marginalized in world trade?

    Why is Africa marginalized in world trade?

    In debates about globalization, Africa’s ability to take advantage of trading opportunities has always been under contention. Data indicate that the continent’s share of world exports has declined sharply, from about 5.5 percent in 1975 to about 2.5 percent in 2002. At face value, this declining share points to an increased marginalization of Africa in world trade. However, it is possible that Africa is trading only as much as it should given the level of factors determining trade (such as income and market access).

  • 4 février 2007

    Messieurs les producteurs de coton : encore un effort!

    Messieurs les producteurs de coton : encore un effort!

    Le dossier du coton a pris une place très importante dans les négociations commerciales multilatérales. Le 31 avril 2003, quatre pays producteurs (Bénin, Burkina Faso, Tchad et Mali) avaient déposé une proposition jointe auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour que le soutien domestique donné par les Etats-Unis, l’Union européenne et la Chine à leurs producteurs soit éliminé et pour qu’avant prise d’effet de cette décision, ces pays reçoivent une compensation financière. Cette initiative fut beaucoup commentée, aussi bien par des institutions internationales que par des organisations non gouvernementales. D’aucuns lui attribuent un rôle important dans l’échec de la ministérielle de Cancún.

  • 15 décembre 2006

    Un an après Hong Kong, que deviennent les pays pauvres ?

    Un an après Hong Kong, que deviennent les pays pauvres ?

    Le cycle du Doha a suspendu sa marche en avant. Il reste encore quelques chances d'aboutir à la signature d’un accord commercial dans les sept prochains mois, mais il semble beaucoup plus probable que ces négociations trouvent une conclusion dans deux à quatre ans, voire n'aboutissent jamais. On est bien loin de l'euphorie affichée dans la capitale du Qatar en décembre 2001. Ce devait être le premier cycle du développement dans l'histoire des négociations commerciales multilatérales, c'est un camouflet pour les pays pauvres.

  • 4 octobre 2006

    Les biocarburants : pétrole des pauvres ?

    Les pays en développement, parce qu'ils sont pays agricoles, pourraient-ils tirer parti du développement de la production mondiale et du commerce de biocarburants (éthanol issu de la canne à sucre ou du maïs, biodiesel issu d'huile de colza ou de soja) ? On peut en douter.

  • 20 mars 2006

    Le coût d’un non accord pour les pays les moins avancés

    La Banque Mondiale a souvent dit que les PMA seraient les principaux bénéficiaires d’une libéralisation commerciale. Mais la réalité est beaucoup plus nuancée. La libéralisation ne peut profiter aux PMA que si d’autres facteurs sont réunis.

  • 12 décembre 2005

    L'OMC : voie européenne contre voie américaine

    Un des enjeux de Hong Kong est en principe de permettre aux pays en développement de bénéficier de l'ouverture des marchés du Nord dans les domaines où ils disposent d'un avantage comparatif. Mais pour parvenir à ce résultat deux voies sont offertes.