Francesco Giavazzi edit

Professeur d'économie à l'université Bocconi (Milan) Site personnel de l'auteur Écrivez à Francesco Giavazzi
  • 18 septembre 2011

    Ralentissement allemand : la bonne nouvelle !

    Ralentissement allemand : la bonne nouvelle !

    Un des problèmes majeurs posés par une zone monétaire comme la zone euro, c’est que ses économies ne sont pas synchronisées. À cet égard, le ralentissement de la croissance allemande pourrait bien être la bonne nouvelle tant attendue par la BCE. Cela ne signifie pas que des efforts ne sont pas nécessaires ailleurs.

  • 27 mai 2010

    Pourquoi le plan Merkel est une erreur

    Pourquoi le plan Merkel est une erreur

    Faire d’un budget à l’équilibre une condition pour rester dans l’euro, comme le propose le gouvernement allemand, est une mauvaise idée, et ce pour deux raisons. Tout d'abord, cela ne fonctionnera pas, et quand nous nous rendrons compte la crédibilité de l'euro en souffrira, ce dont notre monnaie n’a pas besoin. Ensuite, le vrai problème de l'Europe est la croissance, pas les finances publiques. Cela ne signifie pas qu’une réduction des dépenses publiques et du volume des Etats-providence n'est pas une priorité. Mais si on s’engage dans cette voie, cela doit se faire de façon crédible et non irréaliste. Cela n’est guère le cas du projet de Mme Merkel.

  • 28 avril 2010

    L'Allemagne doit-elle relancer sa demande intérieure ?

    L'Allemagne doit-elle relancer sa demande intérieure ?

    Certains pays européens semblent répéter avec l’Allemagne l'erreur qu’ont commise pendant dix ans les Américains, pour qui la faiblesse de la demande intérieure chinoise était un péché contre le reste du monde. Or il est parfaitement légitime que des pays comme l'Allemagne ou la Chine défendent leurs propres intérêts au lieu de chercher à faire le bonheur du monde. Et c’est aux Allemands, non aux Européens, de décider s’ils veulent conserver un excédent des comptes courants. Reste qu’on peut toujours les aider à instruire la question.

  • 6 octobre 2008

    Crise financière : que faire ?

    Crise financière : que faire ?

    L'Europe est au milieu d'une crise comme on n’en connaît qu’une fois dans une vie. Chacun sait ce qui est arrivé quand les marchés financiers ont cessé de fonctionner durant les sombres années 30. Il n'est pas exagéré de dire que cela pourrait arriver à nouveau si les gouvernements n'agissent pas. Nous ne disons pas que cela va arriver, mais il est essentiel de savoir ce qui est en jeu.

  • 6 mars 2008

    BCE : comment elle peut mieux faire

    BCE : comment elle peut mieux faire

    La plus grande incertitude règne aujourd’hui en ce qui concerne les intentions de la BCE. L’inflation augmente, la croissance ralentit, les marchés financiers ne parviennent pas à sortir de leurs profondes difficultés : tout cela complique sa tâche. Mais son véritable défi est un déclin de sa crédibilité.

  • 12 novembre 2007

    Le libéralisme est-il de gauche ?

    Le libéralisme est-il de gauche ?

    L'Europe continentale est engagée dans un débat passionné sur la poursuite de réformes favorables à l’économie de marché et à un plus grand libéralisme économique. Chacun sait ce que cela signifie :  compétition, flexibilité du marché du travail, libéralisation des services, baisse des impôts, privatisations. Le débat traditionnel est le suivant : ces réformes sont des réformes de droite, elles peuvent aboutir à plus d’efficacité – et peut-être même à plus de croissance économique – mais elles ont aussi tendance à augmenter les inégalités et à se faire au détriment des plus pauvres. Donc, et ici se fait jour l’argument classique des Européens « socialement compatissants », on ne peut avancer que très prudemment dans cette direction : les gouvernements doivent procéder soigneusement et se tenir prêts à faire marche arrière à n'importe quel point. Or, une bonne partie de ce raisonnement est fondamentalement fausse.

  • 5 avril 2006

    Italie : une grenouille dans l'eau froide

    En 15 ans, la part de l'Italie dans les exportations mondiales a perdu un point, passant de 4 à 3%. Depuis le début de l'union monétaire, le volume des exportations italiennes est resté pratiquement plat, alors qu'il augmentait de 25% en Allemagne, de 20% en Espagne et de 10% en France. C'est le résultat d'une compétitivité qui se dégrade rapidement, un problème sérieux pour un pays où, comme en Allemagne, les exportations ont traditionnellement été le principal moteur de la croissance. En 2005, après avoir atteint une moyenne de 1% pendant les quatre dernières années, la croissance est restée au point mort.

  • 1 avril 2006

    Italy: the frog in cold water

    In 15 years Italy's share of world exports has lost one point, falling from 4 to 3 percent. Since the start of the monetary union, the volume of Italian exports has remained virtually flat, while it increased 25 per cent in Germany, 20 per cent in Spain, 10 in France. This is the result of rapidly deteriorating competitiveness, a serious problem for a country where, like in Germany, exports have traditionally been the main engine of growth. And in 2005 growth, after averaging 1 per cent over the previous four years, has come to a standstill.