• 18 mai 2012

    Grèce : la catastrophe qui arrive…

    Grèce : la catastrophe qui arrive…

    Une sortie de la Grèce de la zone euro n’a aucun sens, ni économique, ni politique. Et pourtant la probabilité qu’elle se produise s’accroît. Une telle catastrophe serait le résultat d’une suite insensée d’erreurs techniques par des dirigeants dépassés et incroyablement obnubilés par leurs intérêts étroits. Mais il n’est pas trop tard pour qu’ils se montrent à la hauteur d’un événement historique.

  • 16 mai 2012

    Il faut démocratiser la zone euro – mais comment?

    Il faut démocratiser la zone euro – mais comment?

    Ces derniers mois, un débat s’est développé sur l'échec des politiques d'assainissement budgétaire menées dans la zone euro, et l’alternative que pourrait représenter une politique de croissance. Mais les problèmes de la zone euro ne viennent pas seulement des politiques décidées par ses dirigeants. Ils proviennent également des processus de décision et de la politique – ou de son absence.

  • 11 mai 2012

    Hollande et l’Allemagne

    Hollande et l’Allemagne

    L'acceptabilité sociale de l'austérité consécutive à la terrible crise financière qui frappe l'Europe ne cesse de s’éroder. D'abord parce que les gouvernements les plus réformistes se rendent bien compte que les perspectives de réduction des déficits publics à -3 % du PNB seront intenables, en France notamment. Et que sauf à engager d'ores et déjà des mesures punitives, Bruxelles sera obligé de concéder une marge de manœuvre supplémentaire à ces pays. À cela s'ajoute le fait que chaque fois qu’on la consulte, l'opinion publique européenne réagit négativement.

  • 10 mai 2012

    Leçons d’une élection (I)

    Leçons d’une élection (I)

    La victoire du candidat socialiste, si elle annonce une nouvelle alternance politique que les prochaines élections législatives devraient produire, ne semble pas devoir transformer profondément le système de partis issu des élections de 1981. Ce système, qui se caractérise par l’existence d’un duopole partisan pour le partage du pouvoir, devrait perdurer. Le PS et l’UMP demeurent les deux seuls partis à pouvoir remporter ce scrutin à quatre tours que constitue la succession de deux tours d’élections présidentielles et de deux tours d’élections législatives. La montée du FN peut-elle perturber cette logique ?

  • 23 avril 2012

    Bon courage, monsieur le futur président !

    Bon courage, monsieur le futur président !

    La campagne du premier tour n’a pas vraiment abordé les deux sujets les plus importants : la crise de la dette publique et le chômage. Sans aucun doute, il en ira de même pour la campagne du second tour. Mais François Hollande, dont la victoire semble assurée, va devoir méditer très précisément ce qu’il dit et, surtout ce qu’il va faire. Un petit tour des questions économiques critiques.

  • 23 avril 2012

    L’UMP en danger

    L’UMP en danger

    L’issue de l’élection présidentielle ne fait guère de doute ; François Hollande devrait être élu président de la République le 6 mai prochain. Mais le chemin de croix de l’UMP ne s’arrêtera pas là. Les élections législatives de juin pourraient être catastrophiques pour ce parti. En effet, le niveau atteint par le Front national à l’élection présidentielle, nationalement et régionalement, lui permettra de se maintenir au second tour de scrutin législatif dans un grand nombre de circonscriptions, donnant ainsi la victoire à la gauche.

  • 18 avril 2012

    Jeunes : la séduction Le Pen ?

    Jeunes : la séduction Le Pen ?

    Un récent sondage mettait le Front national, avec 26%, en tête des intentions de vote des 18-24 ans – contre 25% pour François Hollande et 16% pour le Front de gauche. Ce score signe la marque des jeunes en grande difficulté d’insertion. Ces « invisibles » sont fort éloignés de la jeunesse étudiante qui, bien présente dans l’espace public, sait faire parler d’elle par ses propres médias (L’Etudiant, Campus, Ma chaîne étudiante, etc.) et par ses actions syndicales ou associatives. Alors que les étudiants votent peu pour Marine Le Pen, une fraction importante de la jeunesse populaire se range dernière elle. Cette nouvelle a suscité des commentaires stupéfaits alors qu’il s’agit d’une donnée repérée par les politologues depuis longtemps.

  • 17 avril 2012

    Pour les économistes l’immigration n’est pas un problème

    Pour les économistes l’immigration n’est pas un problème

    La France est-elle confrontée à une vague d’immigration légale massive, comme certains acteurs de la campagne le prétendent ? En 2008, notre pays comptait 5,2 millions d’immigrés, soit l’équivalent de 8,4% de sa population (10,6% si on intègre également les Français nés à l’étranger). A l’heure actuelle, ce sont environ 200 000 ressortissants étrangers qui s’établissent chaque année en France. Est-ce beaucoup?

  • 13 avril 2012

    Egypte: obscurs jeux de pouvoir

    Egypte: obscurs jeux de pouvoir

    L’Egypte se trouve dans une situation compliquée et, à plus d’un titre, intrigante. Les forces armées dirigent le pays. Des élections libres ont cependant eu lieu. Elles ont amené une majorité radicalement islamiste à l’Assemblée du Peuple, composée de Frères musulmans et de Salafistes, les premiers obtenant 47,2% des voix et les seconds 24,7% ; le parti arrivant en tête derrière eux est le Wafd, avec seulement 7,6% des voix. Le jeu des marchandages constitutionnels a commencé.

  • 9 avril 2012

    Maroc: les élections ne règlent pas tout !

    Maroc: les élections ne règlent pas tout !

    Les élections législatives de novembre 2011 ont consacré la victoire électorale du Parti Justice et Développement (PJD) et, par là même, la capacité du pouvoir marocain à boucler positivement la période d’incertitude inaugurée, à l’échelle régionale, par le renversement du président Ben Ali, en Tunisie, et, à l’échelle nationale, par la protestation du Mouvement du 20 février (M20F). C’est en ce sens que l’on a pu parler de victoire politique de la monarchie.

  • 2 avril 2012

    Mélenchon : un danger pour Hollande ?

    Mélenchon : un danger pour Hollande ?

    Les intentions de vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon ont atteint 15%, après une progression spectaculaire ces dernières semaines. Elles traduisent la résistance en France de l’idéologie de gauche issue de la Révolution française mâtinée de marxisme. Jean-Luc Mélenchon n’a-t-il pas proposé à ses partisans de reprendre la Bastille et de mettre fin à l’Ancien Régime ? Mais derrière la phraséologie révolutionnaire se pose la question de la place et du rôle du Front de gauche dans le paysage politique. Que signifie cette poussée aujourd’hui ?

  • 26 mars 2012

    La France du non, arbitre de la présidentielle ?

    La France du non, arbitre de la présidentielle ?

    L'Europe a depuis longtemps un rapport compliqué avec les élections. Celles que l'on qualifie d'élections européennes n'ont pas répondu aux attentes de leurs promoteurs. Les enjeux nationaux y dominent à un tel point qu'elles prennent l'allure de sondages grandeur nature sur la popularité des gouvernements en place, pour lesquels elles représentent souvent des épreuves cruelles. Les questions européennes y font l'objet de discours convenus, sauf pour les partis extrémistes, qui en tirent souvent un profit d'autant plus grand que, les enjeux réels étant modestes, le vote de protestation y est tentant.

  • 14 mars 2012

    La droite existe-t-elle encore ?

    La droite existe-t-elle encore ?

    Il y a en France deux grands partis et cinq électorats potentiels significatifs, mais y a-t-il encore une gauche et une droite ? La réponse à cette question est l’un des enjeux des prochaines élections. Pour ce qui est de la gauche, la réponse est aujourd’hui positive. Elle comprend deux électorats, l’un de gauche modérée, l’autre de gauche radicale qui, malgré leurs différences, se fondront dans l’électorat de François Hollande au deuxième tour de l’élection présidentielle à l’appel des organisations politiques qui la composent et qui ont passé entre elles des accords électoraux. Elle représente autour de 40% des suffrages exprimés, peut-être un peu plus à la veille de ces élections. Mais la droite existe-t-elle encore électoralement ? C’est toute la question.

  • 6 mars 2012

    Les sept péchés économiques de Sarkozy

    Les sept péchés économiques de Sarkozy

    Les économistes ont compris depuis longtemps que Nicolas Sarkozy ne sera pas réélu. Un sortant ne peut pas gagner quand le chômage est en train d’augmenter, c’est aussi simple que ça. Gordon Brown, Brian Cowen, José-Luis Zapatero, José Socrates l’ont découvert à leurs dépens. Il est stupéfiant que Sarkozy n’ait rien fait pour éviter ce piège entièrement prévisible. Ce n’est en fait que l’une des sept erreurs économiques majeures du quinquennat. Toutes révèlent une caractéristique du président sortant : sa conviction que le politique prime sur l’économique. Le volontarisme, érigé en règle de gouvernement, consiste à croire que tout problème économique a une solution purement politique. L’expérience, mille fois répétée, est que l’on ne viole pas impunément les principes économiques.

  • 27 février 2012

    Les dessous de l’affaire Veolia

    Les dessous de l’affaire Veolia

    À en croire la presse un complot aurait été ourdi à l’Elysée par messieurs Proglio et Sarkozy, dont l’objectif était d’évincer M. Frérot et de porter Jean-Louis Borloo à la tête de Veolia. La présidence d’un groupe du CAC 40 aurait été troquée contre un soutien au candidat-président et une vengeance personnelle du président d’EDF contre son successeur défaillant à la tête de Veolia aurait été assouvie. Aucun détail ne manque dans les récits, pas même les apartés dans un avion présidentiel entre Paris et Bourgoin-Jallieu. Pour réaliser ce putsch, l’inévitable Alain Minc aurait prêté son concours et des investisseurs qataris auraient été invités par Nicolas Sarkozy à participer à ce board coup.

  • 24 février 2012

    Syrie : le sens du veto russe

    Syrie : le sens du veto russe

    Pourquoi la Russie et la Chine ont-elles bloqué la résolution des Nations unies condamnant le régime syrien ? Derrière ce blocage, il y a à l’évidence la solidarité de régimes autoritaires. Mais cette explication, si importante soit-elle, ne suffit pas pour expliquer le comportement de ces deux États.

  • 22 février 2012

    Qu’est-ce que le sarkozysme ?

    Qu’est-ce que le sarkozysme ?

    Jusqu’à Nicolas Sarkozy, la plupart des leaders politiques de la droite avaient beaucoup de mal à s’assumer pleinement de droite. Le sarkozysme déclinant ou finissant constitue-t-il une rupture ?

  • 13 février 2012

    Sarkozy : le référendum comme projet de survie

    Sarkozy : le référendum comme projet de survie

    Nicolas Sarkozy a donc choisi son terrain, celui sur lequel il espère pouvoir trouver et exploiter à son avantage certains des clivages qui traversent le plus profondément la société française. Les sondages indiquent en effet que les questions de l’immigration et des modalités d’indemnisation des chômeurs divisent profondément l’opinion. Le président sortant a ainsi décidé de mener une campagne offensive en contraignant son adversaire principal à clarifier ses idées dans ces domaines.

  • 30 janvier 2012

    Les fantômes du 21 avril 2002

    Les fantômes du 21 avril 2002

    Les craintes de vivre un nouveau « 21 avril », qui prendrait en l’occurrence la forme d’un « 21 avril à l’envers », sont certainement plus fondées aujourd’hui qu’elles ne pouvaient l’être il y a cinq ans. Le résultat du premier tour de l’élection présidentielle de 2002 reste, en effet, un cauchemar qui hante la plupart des formations politiques en France, à l’exception bien entendu de l’extrême droite. Lorsque l’on parle du 21 avril, on fait bien évidemment référence au choc de la qualification de Jean-Marie Le Pen pour le second tour et de l’élimination corrélative de Lionel Jospin, le Premier ministre sortant. Mais on tend à oublier les autres dimensions spécifiques de ce scrutin si singulier.

  • 29 janvier 2012

    Du discours en politique

    Du discours en politique

    La politique est d’abord une activité belliqueuse. Comme la guerre, elle exige de ceux qui aspirent aux plus hautes responsabilités qu’ils possèdent un charisme, une capacité de leadership qui leur permettent à la fois de donner confiance à leurs troupes et de les mobiliser à la veille du combat. Le moyen le plus ancien et le plus efficace de montrer cette capacité est la harangue ou le discours. C’est par le discours que le chef, en s’adressant directement à ses troupes, peut s’imposer à elles et les mener au combat. C’est cette capacité qui semblait manquer ces derniers temps à François Hollande et qui provoquait un certain flottement chez ses partisans. Par un seul discours, celui qu’il a prononcé le 22 janvier dernier au Bourget, il a balayé les interrogations de son camp et assuré son leadership. Il est enfin apparu comme un chef.