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25 juillet 2012
Qui profitera de la chute des Assad ?
Même si le dénouement peut encore tarder en raison des ressources militaires considérables que conserve le clan des Assad, l’opposition se prépare désormais sérieusement à prendre les rênes du pouvoir. Hasard du calendrier, c’est deux jours après l’attentat de Damas que les Frères musulmans syriens organisaient à Istanbul leur premier congrès en trois décennies. Seront-ils les seuls bénéficiaires de la chute de la maison Assad ? lire la suite
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12 juillet 2012
Non, les banques ne sont pas trop taxées !
Le collectif budgétaire annoncé début juillet prévoit le doublement de la taxe sur le risque systémique. Cette taxe s’applique déjà depuis le 1er janvier 2011 aux grandes banques françaises. Doit-on en déduire que le secteur bancaire est trop taxé comme le pensent les banques ? lire la suite
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10 juillet 2012
Pourquoi la méthode suisse est préférable à la règle d’or
Le président Hollande a réussi un coup politique : transformer son acceptation du pacte budgétaire en succès domestique. Il a désormais la possibilité de sortir la France de l’ornière dans laquelle elle se trouvait lorsqu’il est arrivé à l’Élysée. Il reste à se préoccuper du contenu de la version française du pacte. La question est d’importance stratégique. Si la réponse est la bonne, la France peut échapper à la contagion et réduire sa dette. lire la suite
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9 juillet 2012
CGT: crise ponctuelle ou durable ?
Comme prévu, la conférence sociale organisée par le gouvernement se tient les 9 et 10 juillet. Conforme aux orientations définies par François Hollande lors de la campagne présidentielle, elle doit fixer les échéances qui marqueront la politique et les réformes sociales dans les années à venir et à propos de thèmes divers : l’emploi, notamment celui des jeunes ; les compétences et la formation au long de la vie ; les rémunérations ; l’égalité professionnelle et la vie au travail ; le redressement productif ; l’avenir des retraites ; la modernisation des services publics. Mais dans ce contexte, la principale organisation syndicale française subit une crise inédite, ce qui la met dans une situation délicate face à ses divers partenaires. lire la suite
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2 juillet 2012
La fortune contrastée des partis pirates
Le Parti pirate français a raté son décollage lors des dernières élections. La presse locale et les journaux d’information se sont emballés pour ses candidats, adeptes de la campagne à zéro euro. Mais leur aventure a tourné court : n’obtenant pas au moins 1 % des voix dans au moins 50 circonscriptions pour accéder au financement public des partis, ils sortent du jeu. Pourquoi une percée aussi timide, alors que leurs homologues allemands ont le vent en poupe ? lire la suite
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28 juin 2012
Euro : regardons plutôt vers les Etats-Unis !
A suivre les débats sur le sauvetage de l’euro, le choix serait entre plus d’Europe et la fin de la monnaie unique. Et bien, c’est inexact. En dehors du modèle allemand, il nous faut peut-être revisiter le modèle américain. lire la suite
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26 juin 2012
Leçons des élections (fin)
Les résultats des élections de 2012 ont semblé renforcer la bipolarisation gauche-droite. Le Modem a sombré corps et biens, emportant avec lui les espoirs de ceux qui entendaient maintenir un centre indépendant. À gauche, les partis ont respecté leurs accords électoraux et les votants ont obéi à la vieille règle de la « discipline républicaine ». À droite, une bonne moitié des électeurs du Front national du premier tour des élections législatives a voté pour les candidats de l’UMP présents au second en l’absence de candidats frontistes. Et les sondages ont montré la disponibilité d’une grande partie de l’électorat UMP à passer une alliance avec le parti de Marine Le Pen. Face à une gauche unie, un bloc de droite a paru être en cours de constitution et c’est ce phénomène qui a retenu l’intérêt des observateurs. Pourtant, le triomphe de la bipolarisation est loin d’être aussi net qu’il le paraît, même si l’échec du Modem paraît consommé. lire la suite
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25 juin 2012
L’initiative de croissance Hollande
L’économie ralentit partout dans la planète, l’eurozone est en récession et les crises bancaires et de la dette souveraine en Europe menacent de plonger le monde dans la dépression. C’est dans ce contexte et fort d’une légitimité récemment acquise que François Hollande a proposé son plan de sortie de crise pour la zone euro. Celui-ci comporte trois volets : une relance européenne par l’investissement, une union bancaire pour sauver éviter le « bank run » et une stratégie fédéraliste gradualiste. La relance par l’investissement vise à sortir d’une stratégie austeritaire dont on voit les ravages en Grèce et maintenant en Espagne. L’union bancaire outre qu’elle corrige une faille du Traité de Maastricht et facilite le traitement de la crise espagnole permet de mettre fin à la liaison perverse entre banques en difficulté et Etats impécunieux. L’union politique projetée est fondée sur le parallélisme entre transferts progressifs de souveraineté en matière budgétaire et mutualisation progressive de la dette. Aucune de ces propositions ne va de soi. C’est le volet croissance qui jusqu’ici a suscité l’attention la plus grande et pourtant sa portée sera beaucoup plus faible qu’un accord européen sur le relâchement de la contrainte de court terme de réduction des déficits. Qu’on en juge. lire la suite
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22 juin 2012
G20 : peut mieux faire !
On s’attendait au pire avec le G20 de Los Cabos. Ce ne fut pas le cas. Mais cette édition ne laissera pas de souvenir impérissable. lire la suite
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21 juin 2012
La face cachée des euro-bonds
Au-delà de ses aspects économiques et financiers, la crise européenne renvoie à des enjeux politiques fondamentaux qui commencent à surgir et auxquels il faudra bien répondre. lire la suite
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20 juin 2012
Egypte: que se passe-t-il vraiment ?
Ce qui se passe en Egypte n’est sans doute pas très clair, mais la plupart des commentaires que l’on pouvait lire dans la presse francophone ne contribuent pas à le clarifier. L’annulation de l’élection de l’Assemblée du Peuple, par la Haute cour constitutionnelle, ne peut en aucun cas être décrite comme « un coup d’Etat institutionnel ». Cette juridiction, exemple d’indépendance sous la présidence de Moubarak, avait déjà, par la passé, annulé une élection législative, et ce toujours à propos du problème épineux des candidats indépendants. Par ailleurs, il était de notoriété publique que la loi électorale n’était pas bien rédigée. Techniquement, le coup d’Etat eût résulté du refus des militaires de donner suite à la décision de la Haute cour constitutionnelle qui s’impose aux pouvoirs publics. Cela dit, elle a constitué une aubaine pour eux. Pourquoi ? lire la suite
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18 juin 2012
G20 : ce que chacun doit faire
On a beaucoup travaillé depuis la première réunion des chefs d’Etat du G20 à l’initiative de la France et du Royaume-Uni en 2008. On a entrepris des réformes de fond touchant à la régulation des banques et des marchés financiers. Mais les fruits de ces réformes, politiquement et socialement coûteuses, pourraient tourner à l’aigre si l'asymétrie monétaire n'était pas traitée. Les Etats-Unis, la zone euro et la Chine ont chacun leur rôle à jouer pour le réduire et ainsi parvenir à un équilibre plus stable. lire la suite
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15 juin 2012
A quoi sert le nouveau Traité de stabilité ?
Avec l’élection d’un nouveau Président de la République, les discussions promises pour compléter le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire sont entamées. Mais qu’y a-t-il vraiment dans ce Traité signé le 2 mars 2012 et ratifié à ce jour par la Grèce et la Slovénie ? Il ne s’agit pas ici de porter un jugement sur le bien fondé économique des règles adoptées mais plutôt d’en préciser le cadre juridique afin de mieux comprendre leur portée. lire la suite
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14 juin 2012
Comment faire le ménage dans les banques ?
En Grèce, le problème c’était un Etat insolvable, qui mettait les banques à genoux. En Espagne, le problème ce sont désormais des banques insolvables, qui mettent l’Etat à genoux. Pour ces deux problèmes une solution européenne s’impose. Oui, mais laquelle ? lire la suite
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13 juin 2012
Contenir la Chine : le mauvais calcul d’Obama
Depuis novembre dernier, le TPP (Partenariat Trans-Pacifique) fait parler de lui. Cet accord, promu par les États-Unis pour réorienter le commerce en Asie-Pacifique, est vu par certains comme un ferment porteur de grandes innovations dans la gestion du commerce mondial. D’autres, plus inquiets, y voient l’instrument d’une confrontation géopolitique inquiétante entre Chine et États-Unis en pleine campagne électorale américaine, avec comme risque un émiettement accru du système commercial mondial. Qui a raison ? lire la suite
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12 juin 2012
Leçons des élections (IV)
Le premier tour des élections législatives a confirmé la domination des deux grands partis de gouvernement sur le système politique français. Pour la troisième fois consécutive, ils ont rassemblé à eux deux près des trois quarts des suffrages exprimés et obtiendront plus de 90% des sièges au second tour de scrutin. La tentative des deux Fronts, celui de gauche et celui de droite, d’entamer ce duopole a été réduite à néant. lire la suite
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11 juin 2012
Euro: comment éviter la catastrophe?
L’introduction d’un dispositif de type euro-obligation (ou eurobond), qui mutualiserait tout ou partie des dettes publiques de la zone euro et en garantirait le remboursement, se heurte à trois difficultés majeures, difficilement surmontables à court terme : (1) la solidarité entre Etats-membres implique une co-décision des politiques nationales, donc une forme intégration politique ; (2) une telle initiative suppose de modifier non seulement le traité européen (et sa règle de non-renflouement d’un Etat par ses partenaires), mais aussi les constitutions nationales (pour intégrer le niveau européen en matière décisionnelle et de solidarité) ; (3) le niveau de confiance entre Etats-membres est probablement trop faible aujourd’hui pour qu’une solidarité puisse s’exercer à grande échelle. Pour les opposants à l’euro-obligation, la mutualisation des dettes reviendrait à récompenser les mauvais élèves et à encourager les comportements dispendieux. lire la suite
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24 mai 2012
It’s the French Exception, Stupid!
L’élection présidentielle en France semble avoir suscité un certain intérêt à l’étranger et surtout nombre d’interrogations. La presse internationale s’est ainsi intéressée à la percée de Marine Le Pen ou de Jean-Luc Mélenchon, s’est inquiétée de la droitisation de Nicolas Sarkozy, a été surprise par la violence du débat télévisé Sarkozy-Hollande de l’entre-deux tours, et, plus généralement, par l’âpreté de la campagne présidentielle ou a émis des doutes sur la crédibilité et la viabilité du programme économique de François Hollande. En réalité, ce que la presse internationale semble avoir souligné à propos de l’élection présidentielle de 2012, c’est tout simplement la persistance d’une exception française. A l’instar du candidat à l’élection présidentielle de 1992 Bill Clinton qui rappelait qu’à l’évidence, c’était l’économie qui ferait l’élection – « It’s the Economy, Stupid ! » –, on peut avancer le même type d’argument à propos de la séquence électorale qui vient de s’achever : « It’s the French Exception, Stupid ! » Quels sont les symptômes de cette fameuse « exception française », dont on annonce systématiquement la fin, mais qui ne finit pourtant jamais vraiment ? lire la suite
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23 mai 2012
Leçons des élections (III)
Les victoires présidentielles de François Mitterrand en 1981 et de François Hollande en 2012 se sont produites dans des conditions fondamentalement différentes. Deux mots suffisent pour résumer ces différences : globalisation et européanisation. En 1981, la gauche pouvait encore penser qu’il était possible d’aller à contre-courant de ces tendances profondes, c’est-à-dire de conserver une vision hexagonale de ses politiques. Les socialistes se méfiaient d’une Europe libérale qui les empêcherait d’appliquer leur programme et ils entendaient avancer seuls vers la rupture avec le capitalisme. Leur leitmotiv « changer la vie » exprimait la formidable ambition de transformation qui les animait. Dans un environnement caractérisé économiquement par la globalisation et idéologiquement par le néo-libéralisme, la gauche française entendait prendre une autre voie. En 2012, il en a été tout autrement. lire la suite
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18 mai 2012
Leçons d’une élection (II)
L’élection de 2012 a confirmé que l’élection présidentielle demeurait plus que jamais l’élection phare en France. Ce qui ne veut pas dire qu’elle soit absolument décisive puisque dans notre régime largement parlementaire, le président ne peut être le véritable chef de l’exécutif que s’il dispose d’une majorité à l’Assemblée nationale. Mais cette élection demeure pour les Français la consultation majeure. Ils l’ont montré par leur forte participation aux deux tours d’élection et notamment au second où plus de 80% des électeurs ont voté. Ce pourcentage est inférieur à celui de 2007, exceptionnellement élevé, mais dépasse légèrement ceux de 2002 et 1995, attestant que si crise de la représentation il y a, celle-ci épargne cette consultation. En outre, jamais la médiatisation de cette élection n’a été si importante, avec le développement des chaînes d’info et des réseaux sociaux et jamais les sondages d’opinion n’ont été aussi nombreux. De plus, avec l’innovation constituée par la primaire socialiste, jamais la campagne n’a été aussi longue. Faut-il en conclure que la présidentialisation du régime va se poursuivre ? lire la suite
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