• 19 mai 2009

    Sarkozy : réformes limitées, coût élevé

    Sarkozy : réformes limitées, coût élevé

    Deux ans après sa mise en oeuvre, le programme de réformes de Nicolas Sarkozy peut se résumer de la façon suivante: une révision à la baisse des objectifs, et un coût plus élevé que prévu. Quelles en seront les conséquences à terme sur les finances publiques ?

  • 7 mai 2009

    Faut-il allonger la durée des droits d’auteur ?

    Faut-il allonger la durée des droits d’auteur ?

    La Commission européenne doit examiner un texte visant à prolonger de 50 ans actuellement à 95 ans le droit d'auteur des musiciens et des maisons de disques — qu’on désigne par l’expression « droits voisins » des artistes interprètes et des producteurs de phonogrammes —, comme c’est déjà le cas aux Etats-Unis. L’objectif affiché par le commissaire en charge du dossier, Charlie McCreevy, est d'aider les musiciens vieillissants et de promouvoir de nouveaux artistes.

  • 4 mai 2009

    Sarkozy a-t-il échoué ?

    Sarkozy a-t-il échoué ?

    Il y a maintenant deux ans Nicolas Sarkozy arrivait au pouvoir avec un préjugé favorable extraordinairement fort non seulement en France mais également à l’étranger. Il se faisait élire pour s’attaquer aux blocages traditionnels de la société française. La rupture annoncée a-t-elle véritablement eu lieu ? Rien n’est moins sûr.

  • 28 avril 2009

    Pourquoi le Net échapperait-il aux lois du marché ?

    Pourquoi le Net échapperait-il aux lois du marché ?

    L’histoire l’enseigne : nouveaux médias et utopies sociales ont partie liée. Il y a trente ans la France se passionnait pour les radios libres. Les plaidoyers étaient vibrants : les émetteurs répondaient aux attentes de la jeunesse et à son idéal de liberté, son goût pour l’échange, son appétence pour de nouvelles expressions culturelles etc. C’est en tout cas ce que l’on croyait… avant que ces radios soient happées par les lois du marché. Le même destin n’attend-il pas le Net ?

  • 22 mars 2009

    Relance : pourquoi les Américains ont raison

    Relance : pourquoi les Américains ont raison

    La préparation du G20, qui devait sceller la coopération internationale face à la crise, est en train de creuser un profond fossé entre l'Europe et les Etats-Unis. Les Américains ont lancé un appel pour une relance budgétaire coordonnée. Ils ont reçu le soutien actif du FMI, des Anglais, des Japonais et même des Chinois. Mais les Européens, emmenés par l'habituel tandem franco-allemand, plaident plutôt pour un renforcement de la réglementation des marchés financiers. Les raisons de ce dialogue de sourds sont multiples, et pas forcément à l'avantage des Européens.

  • 11 février 2009

    Plan auto : le pire des deux mondes

    Plan auto : le pire des deux mondes

    On croit rêver. Nicolas Sarkozy vient de déclarer au FT Deutschland qu’il faut produire en France les voitures achetées par des Français, comme il est légitime de produire en Inde les voitures achetées par les consommateurs indiens. La rumeur enfle, Sarkozy conditionnerait ses aides financières au secteur automobile à des décisions de relocalisation en France d’usines implantées en Tchéquie ou en Slovaquie. Cette « évidence de bon sens » qui est un immense lapsus protectionniste a été approuvée par M. Bayrou qu’on croyait sincèrement attaché au marché intérieur et, en tous cas, plus européen. Se sentant menacés les dirigeants slovaques ont répondu du tac au tac qu’on renverrait Gaz de France en France au lieu de lui confier la gestion de la distribution gazière en Slovaquie. La démonstration a ainsi été faite en temps réel, le protectionnisme appelle le protectionnisme, c’est un jeu à somme négative. À caresser les opinions publiques dans le sens du poil, on obtient le pire des deux mondes, celui de l’inefficacité économique et du discrédit politique.

  • 27 janvier 2009

    Faut-il nationaliser les banques ?

    Faut-il nationaliser les banques ?

    Où en est aujourd'hui le système bancaire français ? Les banques font la queue au guichet de l’État pour lever des capitaux frais, mais elles prétendent qu’elles sont correctement capitalisées. Cet apport de l’État est nécessaire à leurs yeux pour maintenir un rythme soutenu d’octroi de crédits nouveaux, mais elles affirment aussi que leurs encours de crédit n’ont cessé de progresser malgré la crise. Alors que les acteurs économiques, ménages et entreprises, dénoncent l’attrition du crédit et que le médiateur, M. Ricol, menace de dénoncer sur la place publique les banques inciviques, ces dernières protestent de leur bonne foi et assurent qu’il n’y a pas de risque de credit crunch en France.

  • 26 janvier 2009

    Paris et le désert français ?

    Paris et le désert français ?

    Le prix Nobel d’économie 2008, attribué à Paul Krugman pour sa théorie de la localisation des activités économiques, pointe l’importance des problématiques de géographie économique. En 2008, selon les Nations-Unies, pour la première fois dans l’histoire, plus de la moitié de la population mondiale, soit 3,3 milliards de personnes, vivrait désormais en milieu urbain. En 2008 toujours, la Banque Mondiale a consacré son rapport annuel à la géographie économique, reconnaissant le rôle joué par les facteurs spatiaux dans le processus de développement. L’ampleur des inégalités spatiales entre, mais aussi à l’intérieur, des nations, ainsi que le rôle des économies d’agglomération comme moteur de la croissance économique sont donc pleinement reconnus, tant par les grandes institutions internationales que par le monde académique.

  • 17 décembre 2008

    Le mirage de la relance ciblée

    Le mirage de la relance ciblée

    La relance budgétaire est une opération de bon sens. On ne devrait jamais accepter un déficit budgétaire de bon cœur car il est rarement justifié. Après trois décennies de gabegie, la dette publique est élevée et pèse sur l’économie. Mais il n’y a pas le choix. À situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle. Bravo, donc, pour la relance et, courage. Si les prévisionnistes ne se trompent pas – ce serait original ! – il en faudra sans doute beaucoup plus. Mais il est étrange de voir comment une bonne idée peut être immédiatement galvaudée. Tous les groupes d’intérêt n’ont compris qu’une chose : le porte-monnaie de l’État – le vôtre, le mien, celui des contribuables – s’entrouvre. Et le gouvernement semble avoir compris la même chose : le temps est aux bonnes œuvres, celles qui vous valent des reconnaissances durables. À ce jeu très en vogue, ce n’est ni le sens de l’intérêt général ni la qualité du raisonnement économique qui compte, mais le toupet et la gourmandise. De quoi faire pâlir les banquiers.

  • 16 décembre 2008

    C'est le moment de financer l'innovation !

    C'est le moment de financer l'innovation !

    La crise fait peur. Les pouvoirs publics se portent au secours de tout un chacun : les banques voire les compagnies d'assurance, puis les petites entreprises, puis les grandes entreprises aujourd'hui fragilisées (l'automobile...), sans oublier les ménages faillis ou surendettés. Si la crise est destruction créatrice, il serait grand temps de se préoccuper aussi des entreprises émergentes, encore plus difficiles à financer en ces périodes incertaines qui rendent les investisseurs bien plus prudents.

  • 27 novembre 2008

    Faut-il sauver Detroit ?

    Faut-il sauver Detroit ?

    Le séisme industriel, social et politique que provoquerait une faillite des « big 3 » (Ford, GM et Chrysler) plaide pour un sauvetage urgent. Qui pourrait accepter d'un cœur léger la destruction à terme d'un million d'emplois, une perte de revenus de 150 milliards de dollars et une explosion du chômage dans le Michigan l'Indiana et l'Ohio ? Les dirigeants industriels et syndicaux font même valoir qu'au delà des pertes de revenus et d'emplois bien rémunérés et bien couverts socialement c'est l'ensemble du secteur manufacturier qui serait en péril. Et d'ajouter que pour un emploi manufacturier dans l'automobile, ce sont au total 10 emplois induits dans l'industrie, les services l'immobilier qui sont en cause. Mais avant donc de considérer ces retombées économiques politiques et sociales qui justifieront demain, sous une administration Obama, un sauvetage du secteur, arrêtons-nous un instant sur le dossier industriel proprement dit. Les big 3 méritent-ils d'être sauvés ?

  • 29 octobre 2008

    Mieux loger les classes moyennes

    Mieux loger les classes moyennes

    Le gouvernement a adopté depuis 15 mois des positions souvent volontaristes mais qui n’ont pas toujours convaincu. Fallait-il stimuler la demande par des mesures fiscales au moment où les tensions sur le marché étaient déjà très fortes ? Comment réagir au moment où la conjoncture s’assombrit ? La politique du logement n’est pas le domaine des improvisations ; pour trouver un meilleur équilibre du marché, c’est du côté de l’offre qu’il faut faire preuve de volontarisme.

  • 27 octobre 2008

    Pendant la crise financière Sarkozy fait (toujours) de la politique...

    Pendant la crise financière Sarkozy fait (toujours) de la politique...

    C’est une affaire entendue : cette crise met un terme à 25 ans de domination absolue du marché sur la politique, de la déréglementation sur la régulation, de la cupidité des financiers sur l’esprit du capitalisme entrepreneurial. Pour une opinion publique en prise avec le chômage, l’érosion du pouvoir d’achat et la peur de l’avenir, le spectacle de dirigeants faillis grassement rémunérés ne peut que nourrir un anti-capitalisme atavique que Nicolas Sarkozy a réussi à capter parfaitement, quitte à asphyxier un petit peu plus le PS. C’est une affaire entendue, sauf que dans le monde réel, les faits observés correspondent rarement aux idées reçues.

  • 2 octobre 2008

    Retour à 1929 ?

    Retour à 1929 ?

    Quelle que soit sa forme définitive, le Plan Paulson ne mettra pas fin immédiatement à la crise. Faut-il penser alors que nous sommes partis pour une récession durable ? Pour s’en faire une idée, il convient de tirer les leçons de la Grande Dépression et surtout faire le tri entre les comparaisons pertinentes et celles qui ne le sont pas.

  • 24 septembre 2008

    Export : pourquoi les Français perdent la main

    Export : pourquoi les Français perdent la main

    Pour parler des performances commerciales de la France, fallait-il comparer avec l'Allemagne, comme nous venons de le faire dans un rapport du Conseil d’Analyse Economique ? Les deux pays, qui partagent la même monnaie, ne sont plus soumis à la contrainte extérieure qui prévalait avant l’introduction de l’euro. La France et l’Allemagne ne se sont vu appliquer ni les mêmes politiques (macro-économiques, marché du travail), ni les mêmes stratégies d’entreprises. Et surtout le résultat de ces choix en matière de croissance économique n’a finalement été en défaveur de la France que sur la toute fin de période. Il n’empêche, les performances exportatrices comparées sont un bon miroir des capacités et stratégies d'adaptations des deux pays aux conditions renouvelées de la concurrence mondiale. Par ailleurs, le caractère frontal de la concurrence que se livrent souvent les entreprises françaises et allemandes font que les parts de marché perdues par les unes sont souvent gagnées par les autres.

  • 17 septembre 2008

    LME : quel impact sur l'inflation ?

    LME : quel impact sur l'inflation ?

    Le gouvernement annonce une poursuite des réformes à grand pas avec la Loi de modernisation de l'économie (LME), loi aux grandes ambitions puisqu'elle vise à accroître le potentiel de croissance de l'économie. Mais à quel rythme ?

  • 11 septembre 2008

    La politique industrielle prend la mer

    Nicolas Sarkozy vient de prononcer un discours programme de politique industrielle à Saint-Nazaire. Il y théorise la méthode qui, d’Alstom aux Chantiers de l’Atlantique, a permis de sauver des joyaux de l’industrie française malgré les prescriptions concurrentielles européennes et les normes internationales de libre circulation des capitaux.

  • 9 septembre 2008

    Le temps de la rigueur est-il venu ?

    Le temps de la rigueur est-il venu ?

    Une fois de plus, la classe politique débat du déficit budgétaire. Une fois de plus, le débat est conduit à coups d'affirmations péremptoires qui laissent de côté les principes économiques un peu plus compliqués que " c'est bien-c'est mal ", et une fois de plus il manque la perspective d'une stratégie à long terme.

  • 11 juillet 2008

    Choc pétrolier : restons calmes…

    Choc pétrolier : restons calmes…

    Le quadruplement des prix du brut depuis 2003 représente une grosse ponction sur le pouvoir d’achat des consommateurs. Malheureusement pour les gouvernements, et pour leurs concitoyens, ils ne peuvent pas faire grand-chose à court terme. La hausse des prix du pétrole ressemble à s’y méprendre à une taxe et la ponction est inévitable. Il faut donc éviter certaines erreurs…

  • 28 mai 2008

    Socialisme et libéralisme sont-ils compatibles ?

    Socialisme et libéralisme sont-ils compatibles ?

    Bertrand Delanoë semble prêt à trancher le nœud gordien du socialisme français lorsqu’il proclame haut et clair qu’il est à la fois libéral et socialiste - c’est lui qui souligne. Mais de quel libéralisme parle-t-il ? Une brève remise en contexte peut aider à cerner la nouveauté de son propos.