Gérard Grunberg edit

Directeur de recherche émérite au CNRS Écrivez à Gérard Grunberg
  • 22 novembre 2008

    Qui a gagné le congrès de Reims ?

    Qui a gagné le congrès de Reims ?

    La réponse paraît simple : c’est Martine Aubry. La direction du parti socialiste l’a déclarée élue et le Conseil national qui se réunira la semaine prochaine refusera probablement la demande de sa concurrente de rejouer le second tour de scrutin. Il y a donc toutes les chances que cette instance confirme la victoire de la maire de Lille. Celle-ci l’a donc finalement emporté. Le Parti socialiste a une nouvelle secrétaire générale.

  • 10 novembre 2008

    Madame Royal tirez la première !

    Madame Royal tirez la première !

    Ségolène Royal, au lendemain du vote des adhérents socialistes et à la veille du congrès de Reims, a entre ses mains, pour une large part, l'avenir du socialisme français. Des décisions qu'elle prendra dans les prochains jours dépendra le cours futur de la gauche française. En effet, François Hollande, après une courte période de flottement, a reconnu que c'était à elle à proposer le nom du futur leader du Parti socialiste. Ce qui implique la prise de deux décisions différentes. La première concerne Ségolène Royal elle-même : veut-elle ou non prendre dès maintenant la direction du Parti socialiste ? La seconde concerne la future ligne politique du PS.

  • 29 septembre 2008

    Un présidentiable pour diriger le PS ?

    Un présidentiable pour diriger le PS ?

    La préparation du prochain congrès de Reims du Parti socialiste (14-16 novembre) est entrée dans une phase nouvelle avec le dépôt des motions d’orientation. Peut-on y voir un peu plus clair à présent sur le profil du prochain leader et plus largement sur la manière, jusqu’ici fort confuse, dont les socialistes abordent la question centrale du leadership? Un peu, mais pas beaucoup, serait-on tenté de répondre, tant la question présidentielle continue d’embrouiller leurs positions à l’extrême.

  • 21 juillet 2008

    PS : les enjeux du congrès

    PS : les enjeux du congrès

    Rarement les enjeux d’un congrès socialiste auront été aussi lourds que ceux du prochain congrès de Reims. Mais rarement, également, les défis qu’il comporte auront été si difficiles à relever. Les deux principaux enjeux sont celui du leadership et celui de la ligne politique. Non seulement ils sont redoutables pris séparément mais encore leur intrication les rend particulièrement difficiles à affronter en même temps.

  • 13 juin 2008

    Avec quel socialisme le libéralisme est-il incompatible ?

    Avec quel socialisme le libéralisme est-il incompatible ?

    En prenant parti clairement pour la compatibilité du socialisme et du libéralisme (voir l’article de Laurent Bouvet sur Telos), Bertrand Delanoë a relancé un débat presque aussi vieux que le socialisme lui-même. Dans le passé, à chaque fois que les socialistes ont eu à trancher politiquement cette question, ils ont réaffirmé l’incompatibilité entre les deux doctrines. Ils avaient de fortes raisons pour le faire compte tenu de la définition qu’ils avaient alors du socialisme. Mais le socialisme d'alors a-t-il encore quelque chose à voir avec celui d’aujourd’hui ?

  • 1 mai 2008

    Les pièges de la présidentialisation

    Les pièges de la présidentialisation

    Nicolas Sarkozy avait de bonnes raisons, une fois élu, de penser que le régime de la Cinquième République entrait dans une phase nouvelle de son histoire caractérisée par une présidentialisation accrue. Mais le président a méconnu les ressorts réels, parlementaire et partisan, du fonctionnement du régime.

  • 2 avril 2008

    Les Français et l’héritage de 68

    Les Français et l’héritage de 68

    « Il s’agit de savoir si l’héritage de mai 68 doit être perpétué, ou s’il doit être liquidé une fois pour toutes », déclarait Nicolas Sarkozy en mai 2007. Les Français l’ont-ils suivi sur ce thème ? Rien n’est moins sûr. S’ils sont préoccupés par un manque d’autorité dans la société française, ils voient aussi en mai 68 un moment essentiel et positif de leur histoire.

  • 18 mars 2008

    La victoire de la gauche et du bipartisme

    La victoire de la gauche et du bipartisme

    La nette victoire socialiste aux élections municipales et cantonales représente plus qu’un rééquilibrage du rapport gauche/droite en faveur de la gauche.  Par delà cette victoire se dégage un second enseignement : l'entrée de la vie politique française  dans une logique bipartite forte illustrée par l’échec spectaculaire du Modem.

  • 21 février 2008

    L'antisarkozysme n'est pas une politique

    La France est à nouveau le théâtre d'une pièce qu'elle aime à se rejouer de temps à autre.  L'argument nous en est familier. Il nous a été légué par notre grande Révolution : c'est celui de l'union des républicains contre la tyrannie. L'appel à la vigilance républicaine lancé par l'hebdomadaire Marianne et signé par diverses personnalités politiques ressort de cette tradition.

  • 15 février 2008

    Premier ministre : les dangers de la popularité

    Premier ministre : les dangers de la popularité

    La cote de popularité du Premier ministre a dépassé celle du président de la République. Ce phénomène, très rare, ne manquera pas de relancer les discussions sur la question des rapports entre les deux têtes de l’exécutif. Cette question est aussi vieille que la Cinquième République, mais elle se pose aujourd’hui d’une manière différente que par le passé.

  • 7 janvier 2008

    Branle-bas de combat au Parti socialiste

    Branle-bas de combat au Parti socialiste

    Ségolène Royal a lancé son offensive pour s’emparer de la direction du Parti socialiste. Elle a ainsi tranché pour son compte la question de savoir si  la candidature socialiste à la présidence de la République doit passer ou non par la direction de l’organisation. Elle sait que dans sa défaite de 2007, son absence de contrôle de son parti a pesé lourd. En liant clairement cette tentative de diriger le Parti socialiste à son projet présidentiel, sa position présente une cohérence certaine dans un régime de plus en plus présidentialisé et où le Parti socialiste est avec l’UMP l’un des deux partis présidentiels. Ségolène Royal a sans doute pensé qu’elle ne pouvait prendre le risque de voir le prochain successeur de François Hollande à la direction du parti faire obstacle à sa candidature. En défendant à la fois un projet de rénovation du parti et un projet présidentiel, elle présidentialise encore davantage l’organisation, ce qui est une démarche logique.

  • 23 novembre 2007

    Sarkozy : une démocratie parlementaire à direction présidentielle ?

    Sarkozy : une démocratie parlementaire à direction présidentielle ?

    Le problème central que pose le fonctionnement actuel de nos institutions est le suivant. Si l’on veut éviter la dérive présidentialiste, comment faut-il rééquilibrer les pouvoirs et clarifier les relations entre le président et son Premier ministre dans un régime où, selon la volonté de son fondateur « l’autorité indivisible de l’Etat est confiée tout entière au Président par le peuple qui l’a élu » et où, depuis l’instauration du quinquennat en 2000 et l’inversion du calendrier électoral en 2001, puis la victoire présidentielle et législative de Nicolas Sarkozy, et enfin sa pratique du pouvoir, la présidentialisation du régime s’est fortement accrue ? Comment prendre acte plus clairement de la primauté du président tout en renforçant les pouvoirs du Parlement et en encadrant ceux du président ?

  • 27 septembre 2007

    Contre un exécutif bicéphale

    Contre un exécutif bicéphale

    Au moment où le Comité pour la modernisation des institutions met la dernière main au rapport qu'il va rendre au président de la République, le couple de l'exécutif nous joue un air connu qui nous ramène à la période 1982-1983 et nous rappelle l'un des nombreux inconvénients du bicéphalisme.

  • 12 juin 2007

    Leçons d'une élection à quatre tours

    Leçons d'une élection à quatre tours

    Le premier tour des législatives a confirmé en les amplifiant les deux grandes tendances de l'élection présidentielle : la domination nouvelle de l'UMP sur l'ensemble des droites et, du coup l'installation d'un système bipartisan. Le système politique français est clairement entré dans un système électoral à quatre tours.

  • 9 mai 2007

    Une élection de rupture

    Une élection de rupture

    La présidentielle de 2007 restera dans l'histoire de la Cinquième République comme une élection de rupture. Rupture avec une période de désenchantement démocratique et d'abstention croissante, avec le chiraquisme d'une droite qui se veut et s'affiche comme telle, rupture à gauche avec la fin du parti d'Epinay et la remise en mouvement du Parti socialiste après la nette défaite de sa candidate. Rupture enfin avec une période qui semblait marquer l'affaiblissement des deux grands partis de gouvernement.

  • 23 avril 2007

    Premières leçons du 22 avril

    Premières leçons du 22 avril

    Les résultats du 22 avril tranchent les nombreux débats qui depuis plusieurs années portent sur le rapport des Français à leur système politique et que l’élection présidentielle de 2002 avait amplifiés.

  • 10 février 2007

    Sortir du pessimisme social

    Sortir du pessimisme social

    La mondialisation serait le péril principal, et le marché, le diable : la gauche, qui incarna longtemps l'espérance, a-t-elle fini par céder au pessimisme social ? Gérard Grunberg et Zaki Laïdi font la généalogie intellectuelle et politique de cette évolution. À rebours des idées reçues, ils mettent en évidence le fait que le marché peut aussi être mis au service de la lutte contre les inégalités et que la mondialisation constitue une chance pour quelques milliards d'individus de sortir du dénuement. La désignation de Ségolène Royal marque-t-elle une inflexion dans le rapport de la gauche au monde ? S'agit-il d'un tournant qui permettra précisément à la gauche de se doter d'une nouvelle perspective ? C'est à ce dernier point que Gérard Grunberg et Zaki Laïdi consacrent un long développement qui constitue une des toutes premières interprétations du ségolisme. Acheter le livre sur Amazon

  • 29 mai 2006

    Le grand retour du conflit gauche-droite

    La mondialisation et ses effets sur l'économie et la société française sont en train de redessiner les clivages au sein de la classe politique. C'est ce que révèle cette enquête passionnante et très instructive sur les perceptions des députés français. Depuis plusieurs années, le clivage gauche/droite semblait perdre de sa signification, de sa réalité politique et idéologique et de sa capacité à organiser les oppositions politiques en France. Cette période est en train de s'achever. La question de la mondialisation pourrait devenir l'élément central qui redonne sa pertinence et son sens à ce clivage, montrant ainsi que, désormais, l'opposition entre gauche et droite de gouvernement se redéfinit sur des enjeux qui dépassent les seules questions domestiques.